Eric et Bernard Gilly, respectivement 48 et 62 ans, sont éleveurs d’ovins et producteur de foins à Montfavet. Les deux frères ont repris l’exploitation familiale qui s’étend sur une centaine d’hectares. Depuis 2 ans, ils font paître gratis quelque 700 brebis sur le secteur de l’aéroport Avignon Provence au printemps. « Ça s’est fait par l’intermédiaire de la Ville », précise Eric Gilly. Un dispositif d’écopâturage similaire avait été mis en place il y a quelques années sur les parcelles de l’opérateur Citadis à Agroparc, en attendant que des bâtiments ne sortent de terre.
Les frères Gilly n’ont pas eu à souffrir de la sécheresse inédite de cet été du côté de leur production de foins. « C’est grâce à la qualité de notre réseau de canaux d’irrigation qui a pu nous apporter l’eau nécessaire », expliquent les Montfavétains. Un réseau de qualité entretenu grâce au soutien financier (92 000 €) qu’apporte la Ville à l’Association syndicale de propriétaires des canaux.
Soutien au mode agricole et exigence sociale
Christian Rocci, conseiller municipal dédié à l’agriculture et à la restauration scolaire, l’affirme haut et fort : « La Ville est un soutien important pour les agriculteurs d’Avignon. Nous protégeons les terres agricoles et les producteurs. » L’exemple le plus emblématique de ce soutien : « 50 à 60 % des produits achetés par la cuisine centrale pour concocter les menus des cantines scolaires sont locaux et/ou bio » indique Christian Rocci. C’est le cas pour l’ensemble des pains et brioches et pour une grande partie des fruits et légumes de saison (tomates, concombres, pommes, poires, fraises, raisins, etc...).
Manger local et de qualité ne doit pas être un privilège. C’est pourquoi la Ville achète chaque semaine l’équivalent de 3 500 € de fruits et légumes auprès d’agriculteurs avignonnais au profit d’associations caritatives. Une belle manière d’allier exigence sociale et soutien aux acteurs du monde agricole. Un soutien qui se traduit aussi par le vote de subventions allouées par exemple à l’association Semailles (qui exploite 16 ha de terres en maraichage bio), à la ferme urbaine Le Tipi ou encore à l’association des producteurs de foins.
- 2 170 hectares de surface à vocation agricole, soit 33 % de la superficie communale
- Le projet de Plan local d’urbanisme interdit toute création de nouvelle zone à urbaniser ou zone commerciale afin de préserver l’espace agricole
- 67 exploitations
- 100 hectares de vignes
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