Musée Lapidaire

Les Jeux, ce qu'ils nous révèlent de l'Antiquité

En ces temps olympiques, parler de jeux nous invite inévitablement à vouloir porter notre regard sur la face la plus visible de ce thème pourtant aussi multiple que passionnant. 

Mais ne nous y trompons pas, parler des jeux, qu’ils soient sportifs, d’esprit, d’adresse ou de l’enfance, revient à parler de nous, c’est-à-dire, à parler de ce qui compose les fondements mêmes d’une société humaine. 

Sujet longtemps écarté des recherches historiques, l’étude des jeux dans ce qu’elle a à la fois de matériel et d’immatériel, s’avère, aujourd’hui un terreau fertile à la compréhension des codes, des attentes, des composantes d’une civilisation et de son temps. L’étude des jeux ne doit cependant pas se résumer à une quête de compréhension du quotidien. Elle nécessite un spectre d’approche large, dépassant la caractérisation d’individus (genre, âge, statut social...) au profit d’une appréhension des enjeux collectifs, spirituels et immatériel. 

Des jeux olympiques fondateurs aux jeux du cirque codifiés, des jeux de l’enfance mêlant Sacré et ludique, aux jeux d’adresse et de hasard où divin et divertissement se confondent, des jeux d’acteurs aux jeux de scènes, tout nous conduit à mieux comprendre la richesse des sociétés gréco-romaines. 

Grâce à ce thème et à l’exceptionnelle diversité des collections du Musée Lapidaire, issue de l’Institut Calvet, c’est à un voyage fascinant à travers l’Antiquité que nous vous invitons.

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C’est au sein de l’ancienne chapelle du collège des Jésuites sur l’axe principal d’Avignon, que sont conservées depuis 1933, les œuvres antiques, présentées jusqu’alors dans la salle du Moyen-Age et la Cour d’Honneur du Musée Calvet. Ce fleuron de l’architecture baroque est l’œuvre de deux grands architectes, Etienne  Martellange et François des Royers de la Valfenière.

La construction a débuté en 1620 et 1655, date de la consécration. Si le plan de l’édifice est d’une grande sobriété, l’aspect de la frise au dessus des tribunes, frappe par sa richesse plastique et ce foisonnement témoigne d’une reprise du décor, intervenue dans la seconde moitié du XVIIè siècle. Dans ce vaste espace, les salles de la partie gauche de la nef, achevées en 2014, accueillent un remarquable ensemble de reliefs funéraires, votifs grecs, des vases attiques, corinthiens, italiotes, des terres cuites et quelques œuvres en ronde bosse dont un original grec de la période hellénistique. La partie droite donne à voir  des sculptures de la Rome impériale dont une monumentale statue de femme drapée, provenant de la prestigieuse  collection du cardinal de Richelieu. 

La  section celtique comporte deux pièces exceptionnelles, la « Tarasque » de Noves, monstre androphage et la statue de « guerrier » de Mondragon. D’abondantes séries d’inscriptions, de statues ou d’éléments de décor architectural de la Gaule romaine, fruit de découvertes accomplies dans le Vaucluse dès le XIXè siècle, complètent le panorama de la civilisation gallo-romaine.

La naissance de la collection remonte au cabinet de curiosités d’Esprit Calvet, (1728-1810), le fondateur du musée qui porte son nom. La collection a été enrichie aux XIXè et XXè siècles par d’innombrables achats, notamment en 1841, celui d’une  partie de la collection vénitienne des Nani di San Trovaso mais également par des donations, telle celle consentie en 1986 par le grand collectionneur, Marcel Puech. En 2018, une sélection d’œuvres égyptiennes, abritées jusqu’alors au Musée Calvet, rejoindra le lieu.

Le musée est ouvert à tous et gratuit 
Du mardi au dimanche

Basse Saison 

• Novembre, Décembre, Janvier, Février 
• 10h - 13h / 14h - 17h

Moyenne Saison 

• Mars, Avril, Mai, Octobre 
• 10h - 13h / 14h - 18h 

Haute Saison 

• Juin, Septembre 
• 10h -13h / 14h -19h 
• Juillet, Août
• 10h -19h

27, rue de la République 
84000 Avignon

Contacts

• Téléphone : 04 90 85 75 38
• Courriel : musee.calvet@mairie-avignon.com